Les tonnages commercialisés par l’UCCAO depuis sa création témoignent de la progression constante de l’ara biculture, malgré la relative stagnation des deux dernières années, dues aux aléas climatiques.
En 1961, l’UCCAO a reçu du gouvernement le monopole de la commercialisation du café arabica pour le Cameroun Oriental, conjointement avec la COOPAGRO, qui regroupe les grandes plantations dites Européennes de Foumbot et Babadjou et assure environ 10% des exportations.
La part de chaque coopérative est très inégale au cours de la campagne de 1967-1968, les quantités commercialisées ont été les suivantes :
La production des planteurs de Bafang et de Bagangté est traitée par l’usine de Bafoussam.
Chaque producteur de café assure lui-même la récolte et le séchage de son café, ainsi que le dépulpage. La coopérative achète le café soit dans les centres de groupage, soit à l’usine même. Il est alors décortiqué et calibré, puis trié à la main pour en éliminer les grains défectueux. On l’achemine ensuite vers Douala ou il est embarqué à destination des pays acheteurs, la maison Franck Cavannagh, du Havre, agent général de l’UCCAO servant d’intermédiaire pour la vente sur les marchés extérieurs.
L’UCCAO possède six usines de Décorticage, implantées à Dschang, Fouban, Foumbot, Mbouda et Bafoussam. Elle vient de faire construire une usine de triage électronique, d’un montant de 80million dont elle a payé la moitié, le reste étant fourni par l’Etat.
Ce procédé permettra d’effectuer mécaniquement un tri de meilleur qualité qu’a la main ; il permettra aussi de résoudre le problème de la main d’œuvre surtout féminine et enfantine qui ne se présente pas toujours en nombre suffisant pour cette phase de préparation du café marchand.
Sur le plan commercial, la réussite de l’UCCAO parait certaine : traitant d’importants tonnages, exportant elle-même son café dans le monde entier, elle possède la taille suffisante pour négocier efficacement avec les acheteurs.