Sa présentation s’est articulée sur cinq points suivants :
- Le fondement juridique de la réforment ;
- Le cadre juridique fondamental ;
- L’organisation structurelle et comptable ;
- Les outils ;
- Les difficultés.
Fondement juridique de la réforme
Monsieur KONGO ELANGA Désiré va exposer que la loi N0 2018/012 du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’Etat et des autres entités publiques transposant dans l’ordre juridique interne de la directive sur loi des finances, prévoit en son article 78 l’organisation de la Comptabilité-Matières par un texte réglementaire. Cette disposition constitue le fondement juridique de la réforme dans la branche d’activité de la comptabilité-matières qui ouvre donc au Cameroun les travaux d’élaboration du projet de de décret présidentiel portant régime de la Comptabilité-matières ainsi que d’autres textes organiques qui le complètent.
Cadre juridique fondamental
Il articulera, que la loi N°77/26 du 06 Décembre 1977 fixe le régime général de la comptabilité-matières. A partir de ce texte mettra l’accent sur son article 1er alinéa 1 pour présenter la définition initiale sa discipline qui dispose : « la comptabilité-matières publique est constituée par l’ensemble des règles d’ordre législatif, réglementaire ou résultant des usages concernant les opérations d’acquisition, de maniement et d’aliénation des biens corporels meubles et immeubles, durables et consomptibles, en service, en approvisionnement ou en position d’attente, appartenant ou confiés à l’Etat aux Etablissements publics et collectivités territoriales publiques ». Il va démontrer que cette loi identifie et détermine la responsabilité des acteurs de gestion des matières que sont l’ordonnateur-matières et le comptable-matières, qui ensemble concourent à la réalisation des opérations d’exécution du budget.
Il fait relever à son auditoire qu’à l’exception du Décret n° 77/196 du 23 juin 1977 portant statuts du corps des fonctionnaires de la Comptabilité-Matières et du Décret N° 78/470 du 03 novembre 1978 relatif à l’apurement des comptes et à la sanction des responsabilités des comptables qui l’ont précédé, elle n’a pas été suivie de tous les textes d’application prévus. Il continu son propos en disant que la Comptabilité-Matières s’est appuyée beaucoup plus sur les circulaires, qui n’ont pas vocation à remplacer un texte réglementaire.
Organisation structurelle et comptable
Le Directeur de la Normalisation et de la Comptabilité-Matières présentera sa structure juridique en deux niveaux :
Au niveau central :
Les structures comptables-Matières sont organisées en deux (2) tutelles :
Tutelle technique
Au niveau central, la tutelle technique comptable-matières est assurée par la Direction de la Normalisation et de la Comptabilité-Matières du ministère des finances. Leurs responsables sont désignés par le ministre des finances.
Tutelle administrative
Au niveau central la tutelle administrative des comptable-matières est assuré les ministères sectoriels et institutions dont les responsables sont des ordonnateurs principaux. Ces derniers ont donc la responsabilité de désigner les comptables-matières au sein de leur structure.
Au niveau décentralisé.
De même qu’au niveau central, Les structures comptables-Matières sont organisées en deux (2) tutelles :
Tutelle technique
Au niveau déconcentré la tutelle technique est assurée par les contrôles financiers régionaux des finances qui sont dotés d’un service en charge de suivi des opérations comptables-matières. Leurs responsables sont désignés par le ministre des finances.
Tutelle administrative
Au niveau déconcentré la tutelle administrative est assurée par les services publics déconcentrés et les collectivités territoriales décentralisées. Leurs responsables de ces entités publiques sont des ordonnateurs délégués dans services publics ou ordonnateurs principaux en dans les CTD.
Organisation comptable
L’organisation comptable actuelle exige :
- La tenue des livres et documents de la comptabilité pour assurer :
- La traçabilité des opérations comptables-matières d’acquisition, de maniement et d’aliénation ;
- La sécurisation des biens.
- La reddition des comptes organisée à la fin du mois, de l’exercice ou de la fin de la période gestion.
Outils
Les livres et documents de modèle règlementaire dédiés sont à la tenue manuelle et fastidieuse. La nomenclature spécifique notamment la nomenclature sommaire n’est pas arrimée à la nomenclature budgétaire de l’Etat. En plus, il n’existe pas à ce jour d’application informatique comptable-matières.
Difficultés
Pour les difficultés il les classe en deux (2) catégorie :
- Sur le plan technique, déphasage des opérations des comptabilité-matières avec les opérations budgétaires et comptables.
- Sur le plan fonctionnel :
- L’absence de masse critique de personnels formés et compétents ;
- L’absence de profil de carrière des comptable-matières, désignation sans base organique reconnue.